Renaissance de notre histoire oubliée

LA PREMIERE LEGION D'HONNEUR EUROPEENNE SELON NAPOLEON

CE PROJET ETAT RESTE SOUS FORME D'UN DESSIN IL EST DEVENU REALITE PAR l'IMPRESSION 3D

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Ordre des Trois-Toisons d'Or

SOURCE WIKIPEDIA  et L’AIGLE ET LE PAPILLON Symboles des pouvoirs chez Napoléon- edition Les arts décoratifs

Cet ordre a été créé le 1er Aout 1809 au camp de Schönbrunn par Napoléon 1er au fait de sa gloire,l’ordre des trois toisons devait être un ordre européen dans les traces de la Légion d’Honneur. Mais son mariage autrichien le renda difficilement conciliable avec le nouveau contexte politique et cet ordre fut dissous par Napoléon le 27 Septembre 1813 sans qu’il ait été distribué. Il est donc resté sous forme d’esquisses.

Son design :

Dès 1809 il est question de réaliser un insigne du nouvel ordre. Le baron Lejeune dans ses mémoires raconte que l’empereur lui demanda de crayonner sous ses yeux la décoration et lui donna des indications :

« Mes aigles ont conquis la toison d’or des rois d’Espagne et la toison d’Or des empereurs d’Allemagne. Je veux créer pour l’empire Français un ordre des trois toisons d’or. Ce sera mon aigle aux ailes déployées, tenant suspendue dans chacun des serres, une des toisons antiques qu’elle a enlevées et elle montera fièrement en l’air, dans son bec la toison que j’institue ». De même Napoléon aurait souhaité que le collier soit composé non plus de briques et de pierres de silex, mais d’éclats de grenades enflammées.

Dominique-Vivant Denon donna des instructions quant à la décoration : »il ne fait point espérer que les 2 corps (Autriche et Espagne) renoncent sans un article de traité à faire des chevaliers. Il n’ y a qu’un moyen de subordonner les autres . C’est de faire une décotaion où sera exprimée la conquête qui en a été faite « (lettre de Denon au Duc de Bassano, Vienne ,le 25 Aout 1809.

Projets donnés aux orfèvres :

Sur la base de ces instructions le projet a été soumis à l’imagination des orfèvres.

Martin-Guillaume Biennais propose le 31 Aout 1811, quatre dessins d’insignes et 2 plaques accompagnéesd’une lettre adressée, probablement, au comte Andréossy, nommé Chancelier de l’Ordre le 14 Octobre 1810.

Biennais a proposé différentes décorations dont « deux pensées » de plaque dont j’ai choisie l’une d’entre elles pour la reconstituer en trois dimension et la fabriquer en impression 3D.

Les codes de la plaque reconstruite en impression 3D :

Biennais interprète avec habileté et diplomatie le projet imaginé par L’Empereur . L’ordre de la Toison d’Or étant l’un des rares ordres ne comprenant pas de plaque, l’artiste n’est tenue par aucun contrainte. La plaque, fort originale, comprend trois branches bifides anglées de l’aigle napoléonnienne. Chaque branche porte un décor différent, un motif de paillettes, l’autre des rayons et un semis d’abeilles, symbole impérial.Au centre les trois toisons sur fond rayonnant encercles une étoile à 5 branches, l’étoile des armes des Bonaparte, portant la lettre N. Cette plaque est un étonnant raccourci de toute la symbolique napoléonniennemûrie tout au long de l’année 1804, lors des préparatifs du sacre et de la génèse de l’insigne de la Légion d’honneur. [source L’aigle et le Pavillon P171-172].



Présentation de l’Ordre des trois toisons d’Or (Source WIKIPEDIA).



Sommaire

1Institution

2Organisation

3Rangs et Compositions

3.1Bénéficiaires

3.2Éligibilité

3.3Des chevaliers potentiels

4L'insigne

4.1Ruban

4.2Uniforme

5Annexes

5.1Bibliographie

5.2Notes et références

6Voir aussi

6.1Articles connexes

6.2Liens externes


Institution

Après avoir placé son frère Joseph sur le trône d'Espagne le 6 juin 1808 à Madrid, et vaincu l’Autriche à Wagram le 6 juillet 1809, Napoléon a l'idée de fusionner les deux ordres de la Toison d'or, l'espagnol, et l'autrichien, en y ajoutant une branche française.

La dotation de l'Ordre fut constituée à partir de certains domaines pris dans les États de Rome et des mines d'Idrija (en italien : Idria)3. Les titulaires devaient pouvoir percevoir une rente :

4 000 francs pour les Commandeurs ;

1 000 francs pour les Chevaliers.

On avait déjà dressé l’état des corps qui avaient participé aux grandes batailles de la Grande Armée, commandée par l’empereur en personne. Tout le travail était prêt, et les promotions allaient commencer, lorsque le mariage de Napoléon avec l’archiduchesse Marie-Louise fit renoncer à l’établissement d’un ordre qui aurait contrarié le beau-père4. La signature du Traité de Schönbrunn le 14 octobre 1809, mettant un terme à la Cinquième Coalition, et plus encore son mariage avec Marie-Louise d'Autriche en 1810, amène Napoléon à vouloir ménager son beau-père François Ier, empereur d'Autriche, qui est farouchement opposé à la dissolution de l'ordre autrichien.

En France Napoléon rencontre également l'opposition des membres de la Légion d'honneur, craignant la dévalorisation de leur décoration.

L'empereur prononce la dissolution de cet ordre mort-né le 27 septembre 1813 et la réunion de ces biens à ceux de la Légion d'honneur.

« Le comte Andréossi perdit alors son titre de grand chancelier, et moi celui de secrétaire général, qui m’avait été promis. Mais en 1814, Napoléon n’avait plus à ménager son beau-père, et le général Andréossi reprit à Constantinople le titre d’un ordre qui, sans la chute de l’Empire, aurait été organisé. »

Organisation

L'ordre est dirigé par un conseil composé :

du Grand maître : Napoléon ;

du Grand chancelier : Bernard-Germain de Lacépède, grand chancelier de la Légion d'honneur depuis le 14 août 1803, nommé grand chancelier à titre provisoire5. Celui-ci ne sera remplacé que le 14 octobre 1810 par le Général Andreossy.

du Grand trésorier : Schimmelpenninck ;

y participe aussi Berthier, major général de l'armée6.

Rangs et Compositions

Il devait être composé au maximum de :

100 Grands Chevaliers ;

400 Commandeurs ;

1000 Chevaliers.

Bénéficiaires

L’Ordre impérial des Trois Toisons d’Or devait récompenser :

Les soldats les plus méritants ;

Les aigles surmontant les drapeaux et étendards des régiments ayant participé aux huit plus grandes batailles d'Ulm à Wagram[réf. à confirmer]7 ;

Les « Princes du sang » ;

Les grands dignitaires de l'Empire ;

Les présidents du Sénat ;

Les ministres ;

Les ministres d'État.

Selon le général Oudinot, cet ordre avait surtout pour but de récompenser l'ancienneté des services militaires, auxquels aurait cependant manqué l'occasion de se distinguer par des actions d'éclat8.

Éligibilité

Exception faite des princes, des grands dignitaires de l’Empire, du président du Sénat, des ministres et des ministres d’État, l’Ordre ne devait être attribué qu’en période de guerre aux soldats les plus méritants.

Le Prince impérial seul a de droit la décoration en naissant : les « Princes du sang » ne peuvent la recevoir qu'après avoir fait une campagne de guerre, ou avoir servi pendant deux ans.

Les grands dignitaires et les ministres peuvent être admis dans l'Ordre des Trois-Toisons d'Or lorsqu'ils ont conservé leur portefeuille pendant dix ans ;

Les ministres d'État peuvent être admis dans l'Ordre après vingt ans d'exercice

Les présidents du Sénat, lorsqu'ils ont présidé le Sénat pendant trois années.

Les descendants directs des maréchaux qui ont commandé les corps de la Grande Armée, pourront être admis dans cet Ordre lorsqu'ils se seront distingués dans la carrière qu'ils auront embrassée.

Aucune autre personne que celles ci-dessus désignées, ne peut y être admise, si elle n'a fait la guerre et reçu trois blessures.

Pour être Grand Chevalier, il faut avoir commandé en chef, soit dans une bataille rangée, soit dans un siège, soit un corps d'armée, dans une armée impériale dite « la Grande Armée ».

Une décoration de Commandeur sera donnée à celui des capitaines, lieutenants ou sous-lieutenants de chaque régiment ayant fait partie de la Grande Armée, qui sera désigné comme le plus brave dans le régiment.

Une décoration de Chevalier sera donnée au sous-officier ou soldat de chacun de ces régiments, ayant reçu au combat trois blessures au moins et qui sera également désigné comme le plus brave du régiment. « Nous nous réservons toutefois d'admettre dans l'ordre des trois toisons d'or, les militaires qui n'ayant pas reçu trois blessures, se seroient distingués soit en détendant leur aigle, soit en arrivant des premiers à la brèche, soit en passant des premiers sur un pont, ou qui auroit fait toute autre action d'éclat constatée.9 »

La nomination des Commandeurs ou Chevaliers des régiments sera faite par l'Empereur, sur la présentation qui sera adressée, cachetée, au grand chancelier de l'Ordre par le colonel, et concurremment par chacun des chefs de bataillon pour les régiments d'infanterie. L'Empereur prononcera sur ces présentations à la réunion des grands chevaliers de l'Ordre, qui aura lieu chaque année le 15 août, jour où toutes les promotions seront publiées.

Une lettre du général Compans, datée du 29 septembre 1809, en explique le principe :

« Le général réunira les colonels et les chefs de bataillon et leur fera faire séparément la présentation d’un capitaine, d’un lieutenant, d’un sous-lieutenant pour Commandeur et d’un sous-officier ou soldat pour Chevalier. Ces présentations seront faites secrètement et cachetées par les colonels et les chefs de bataillon et adressées directement au Grand chancelier. Le général de son côté effectuera une semblable proposition sans communiquer, sur le choix, avec les colonels et les chefs de bataillon et l’enverra cacheté au Grand chancelier. »

Il est à noter que les commandeurs et les chevaliers ne pouvaient plus quitter leur régiment, « et devaient mourir sous les drapeaux4 ».

L'insigne

Le baron Lejeune avait réalisé un dessin de l’insigne selon les desiderata de Napoléon, qui stipulait :

« Sera mon aigle aux ailes déployées, tenant suspendue dans chacune de ses serres une des toisons antiques qu’elle a enlevées et elle montrera fièrement en l’air, dans son bec, la toison que j’institue. »

Si plusieurs médaillistes et joailliers réalisèrent des modèles ; c’est celui du fabricant Coudray10 qui fut choisi par le Conseil d’administration de l’Ordre et présenté à l’Empereur. Rappelant dans ses grandes lignes le pendentif de l'ordre de la Toison d'or, l'insigne définitif, double face, en or, représentait trois dépouilles de bélier suspendues à un motif central comportant une pierre bleue de laquelle partaient de chaque côté des étincelles orangées. Ce motif était surmonté par un aigle couronné et aux ailes déployés11.

La décoration devait se porter en sautoir par les Grands Chevaliers, et à la boutonnière par les Commandeurs et les Chevaliers12.

Projets de plaque de Grand Chevalier de l'Ordre des Trois-Toisons d’or, Musée de la Légion d'honneur

 

Projets de pendentifs de l’ordre des Trois-Toisons d’or



Ruban

L'insigne était suspendu à un ruban rouge avec de chaque côté deux raies dorées à 2 mm du bord.

Uniforme

Un uniforme, avec cuirasse d’or et casque, devait être porté par les membres de l’Ordre des Trois Toisons d’Or3.

Annexes

Notes et références↑ Almanach impérial pour l'année 1810

1. ↑

« Décrets Impériaux.
En notre camp impérial de Schœnbrunn, le 15 août1809.
Napoléon par la grâce de Dieu et par les constitutions, empereur des Français, roi d'Italie, protecteur de la confédération du Rhin, etc. etc,
Voulant donner à notre grande-armée une preuve toute particulière de notre satisfaction,
Nous avons résolu de créer, comme nous créons par les présentes lettres-patentes, un ordre qui portera le nom, d'ordre de Trois Toisons d'Or. »

Source

Lewis Goldsmith, Recueil de décrets, ordonnances, traités de paix, manifestes, proclamations, discours etc, etc, de Napoléon Bonaparte : Contenant les pièces des années 1807, 1808 et 1809, 1813 

2. Grand chancelier de la Légion d'honneur, à Paris.
Schœnbrunn, 24 septembre 1809.

« Vous recevrez le décret par lequel j'ai institué l'ordre des Trois-Toisons d'or. Jusqu'à ce que j'aie organisé cet Ordre, mon intention est que vous remplissiez les fonctions de chancelier de la même manière que vous remplissez celles de grand chancelier de la Légion d'honneur. En consé'quence, vous prendrez possession des revenus que nous attacherons à l'ordre des Trois-Toisons d'or. Vous ferez faire les décorations conformément au modèle, et vous ferez enfin pour cet Ordre tout ce que vous faites en votre qualité de grand chancelier de la Légion d'honneur. »

— Napoléon., D'après la minute. Archives de l'Empire.

Source

Correspondance de Napoléon Ier, empereur des Français, vol. 19, Imprimerie impériale, 1865 ↑



 16210. — À M. Maret, Duc de Bassano,
Ministre-Secrétaire d'État, à Paris.
Paris. 18 février 1810.

« Monsieur le Duc de Bassano, mon intention est que le rapport sur les comptes de la Légion d'honneur soit imprimé dans le Moniteur avec le budget de 1810. Présentez-moi la nomination d'un conseil qui se tiendra sous la présidence de l'architrésorier pour arrêter tous les comptes de la Légion d'honneur.
Il se tiendra mercredi prochain, chez l'archichancelier, un conseil de l'ordre des Trois Toisons d'Or. Le grand chancelier, le grand trésorier et le major général seront appelés à ce conseil, qui aura pour objet de me rendre compte de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire pour mettre en activité l'ordre des Trois Toisons d'Or. Dimanche prochain, le grand chancelier me présentera un modèle de la décoration de cet Ordre. Expédiez les lettres d'avis et de convocation nécessaires. »

— Napoléon., D'après l'original. Archives de l'Empire.

Source

Correspondance de Napoléon Ier, empereur des Français, vol. 20, H. Plon, 1866